Forêt primitive

 

L'homme sort de la forêt primitive,

une foule plantée l'observe. S'il marche,

c'est lorsque les arbres pensent ; il gagne

la rivière, son cœur obstiné appelle le pic vert :

l'écho de soi dans le bois.

Il s'arrête, le tronc s'interroge, saisi

par les couleurs contraires de son écorce.

Les feuilles tombent, le vent du hasard

les ramasse et de l'air naît un autre semblable.


Osiris n° 93 (49ème année) - 1972-2021

Rédaction : Andrea Moorhead

Conception graphique : Robert Moorhead


Sommaire                                Extraits

 

Andante

Mais mon ami cheval, quel est ton nom ?

Ta course l'a effacé. Et moi, t'ai-je trop observé

pour tout oublier de la terre et de nous.

Avec toi je veux aller comme on se résout

à disparaître. Vieillir disperse : toutes les images

affluent avec leurs sabots et la lenteur après l'effort

désarçonne ceux que nous fûmes facilement. 



VUES ET REVUES

LISTES DES PAGES DU BLOG

POÉSIE CONTEMPORAINE... peut-être

TOUS LES TEXTES SONT PROTÉGÉS [page WIKIPEDIA]. Ils sont la propriété exclusive de Fabrice Farre.







ARCHIVES DU BLOGUE