Sauf

 

Avant que ta vue ne soit rétablie,

pendant ces années où tu vivais de

noir et de blanc, tout près du gris souvent,

l'existence selon toi répétait sans fin le premier jour. Puis,

un jour neuf, le huitième d'une semaine

nouvelle, en levant les yeux tu aperçus

les piments sauvages qui séchaient à la fenêtre

avec leur rouge criard.


 in CINQ FOIS, Leporello en compagnie de Philippe Agostini, Collection " Les beaux jours ", 2020.






Ecrit(s) du Nord, numéros 35-36 (novembre 2019).


La note "Au lecteur", de Jean Le Boël :

Ecrit(s) du Nord salue cette année un de ses confrères et amis. Nous sommes nombreux à Pleurer Michel Baglin, l'écrivain et l'homme. Je n'en dirai rien pour l'expliquer : ceux qui le connaissaient ont compris ; les autres découvriront. Plus qu'une trace, il laisse une source, ainsi qu'en témoignent les nombreux hommages qui lui sont rendus en revue ou la réédition de L'obscur vertige des vivants à L'herbe qui tremble, entre autres (...) 

La suite dans la revue...


Sommaire 

Poèmes de : Alexandre BILLON, Thibault BISCARRAT, Jean-Paul BOTA, Christophe BREGAINT, Clara BRETEAU, Alain BRISSIAUD, Marie-Anne BRUCH, Evelyne CHARASSE, Elsa CLAIRE, Carole DARRICARRERE, Rolland DELELO, Carlos DORIM, Lévi DOS SANTOS, Pierre EYNARD, Fabrice FARRE, Jean-Claude FEUILLARADE, Gérard GEORGES, Roland GIRAUD, Elisabeth GRANJON, François GRAVELINE, Isabelle GROUT, Valérie HUET, Eric JAUMIER, Véronique JOYAUX, Cathy JURADO, Géry LAMARRE, Olivier LE LOHE, Barbara LE MOËNE, Marilyse LEROUX, Laurent MAINDON, Calou SEMIN, Béatrice PAILLER, Edith PAYEUX, Emmanuelle RODRIGUES, James SACRE, Julienne SALVAT, Murielle SENDELAIRE, Eric SIVRY, Anderson SOBZE, Jean-Claude TARDIF, François TEYSSANDIER, Sophie Marie VAN DER PAS et Françoise WITTMANN;

Hommage à Michel BAGLIN : Max Alhau, Georges Cathalo, François DE CORNIERE, Pierre DHAINAUT, Werner LAMBERSY, Alain KEWES et Michel BAGLIN.

Récits, nouvelles : Giovanni ANGELINI, Yves CALONNE, Chantal FORÊT, Denis HAMEL, Nicolas JAEN, Isabelle LARPENT-CHADEYRON, Bernard LE BLAVEC, Cédric LELONG, Cécile PROST-ROMAND et Germano VERA CRUZ.

Couverture d'Isabelle Clement

Mémoires... 2018


MEMOIRES, Ce qui reste - revue de poésie contemporaine, 2018
Peintures : Anne Slacik

C'est ici

TOMBER



Quand vous dormiez moi je m'impatientais
rouge du désir de tomber encore
tout blanc d'insomnie je regagnais
la forêt taisant le nombre qui dort
Vous rejoigniez enfin qui attendait
c'est moi au bocage que je quittais


In IMPLORE, Bruno Guattari éditeur, 2020

DORMIR

Le soir les voix s'éteignent
les dernières minutes
toussent au bord du rêve
où la fraîcheur qui nous gagne
fait de nous des rescapés.


Poème 8, in Ligne, éditions La Porte.

Revue VOL, numéro 2




DESSINS/ GRAVURE : Hélène BAUTISTA, Cendres LAVY, ETA-K et WILLIAM.

EDITO : H. GOUAULT.

TEXTES : C. PENNEQUIN, VINCENT, H. GOUAULT, HEPTANES FRAXION, C. SAINT-GEOURS, RÂJEL, P. JALLET, C. SOUBROUILLARD, C. LAVY, F. FARRE, A. KABACH, S. BERNARD, M. TISON, M. MOLDELY, L. LATHUILE, W. VAN STRATEN, R. ADALBAD, B. COUDERT et V. MOTARD-AVARGUES.

Revue Alsacienne de Littérature, n° 131




Revue Catastrophes


Un grand merci à l'équipe de la revue :

Laurent Albarracin, Guillaume Condello et Pierre Vinclair


Clic sur l'image pour l'accès à la revue

Ton prénom : Lucia...


Ton prénom : Lucia, frêle insecte au pied
du mur où nous comptions les soleils, dans la langue.
Tes mains scellées n’avaient pas de paume,
au jeu pourtant elles s’ouvraient.
L’orgue sarde du vent blanchissait les toits,
les figuiers sonnaient, en rien barbares, nous
avions trouvé le centre, sans doute l’odeur
du fruit, et l’un ou l’autre touchait enfin
la paroi, sans être vu ni des silhouettes à laine
ni des têtes au travail recourbées dans leur visage.



Extraits de Avant d'apparaître, Unicité, Coll. Le Vrai Lieu, 2020.
50 poèmes. 13 €.

Par notre absence noircissent les pommes...



Par notre absence noircissent les pommes,
nous succombons au métronome, transparents
comme le sommeil nous courons comme
l'eau afin d'aller veiller les reflets des hommes
qui vivent longtemps après nous.
A contre-courant, dans le débit des remous
porteurs, nous poursuivons la mort, semant
la vie à l'origine de la rivière où toi
et moi avons trouvé, limpides, sans jamais
chercher l'éternité, les visages de l'un et de l'autre.




Extrait de Avant d'apparaître, Unicité, Coll. Le Vrai Lieu, 2020.
50 poèmes. 13 €.



Poème 4, paru dans la revue Alkemie n°22.




A la frontière, l'arbre abandonne
son fruit : une coque vide où résonne
un fruit sec. En vérité j'ai quitté,
sans me retourner, un pays pour un autre.
Natif d'aucun lieu, j'eus cependant
pour branche l'oiseau interprète
un vent libre et lent dans les feuilles ;
je les entendais ailleurs avant de rouler
je les voyais toujours en allant vers l'oubli
cherchant le timbre ou le visage,
un lieu sûr, une rue, une fontaine fraîche,
une parole bue avant la naissance.



Revue Alkemie n°22, 2018


Revue Osiris, n° 87



Le silence s’étire svelte, sauvage
à travers les buis au ras du sol, gronde
et s’élève comme une masse invisible.
L’espace se dilate en ce rien minuscule
d’où l’on apprend la lenteur
au cœur de la disparition.

VUES ET REVUES

LISTES DES PAGES DU BLOG

POÉSIE CONTEMPORAINE... peut-être

TOUS LES TEXTES SONT PROTÉGÉS [page WIKIPEDIA]. Ils sont la propriété exclusive de Fabrice Farre.







ARCHIVES DU BLOGUE