AVEUGLE

 

A tâtons, les mains ouvertes et l'œil retourné vers le miroir

ancien, le corps frôle les parois des appartements occupés,

descend les marches au moment du verdict, cherche

et reprend son souffle. Mais qui es-tu quand, avant d'être

touché, tu demandes à ce que l'on t'accompagne. La traversée

de la forêt de souvenirs obstrue le passage, comment

peux-tu rencontrer le corps aveugle. Il traîne dans les prisons,

le gardien t'enjoint à quitter les lieux. Tu esquives l'ordre,

te mêles à la boue des propos autoritaires, prêt à retrouver

le corps ambulant qui manque.




VUES ET REVUES

LISTES DES PAGES DU BLOG

POÉSIE CONTEMPORAINE... peut-être

TOUS LES TEXTES SONT PROTÉGÉS [page WIKIPEDIA]. Ils sont la propriété exclusive de Fabrice Farre.







ARCHIVES DU BLOGUE