Cécile Guivarch a préfacé le recueil à paraître au mois de mai 2018. Quant aux trois images, elles sont l'oeuvre de Muriel Carrupt (Papesse, en couverture et les deux autres, Sans titre, à l'intérieur).
Un
extrait de la préface :
« Lire
Fabrice Farre, c'est traverser les paysages, c'est occuper l’espace
entre terre et ciel où l'eau ondule et les arbres sont en mouvement.
Dans la brièveté de notre passage, œuvrent sans cesse les soldats
et la terre engloutit. Fabrice Farre laisse battre son cœur, donne
l’impression de retourner à un autre temps où il a fallu laisser
la terre derrière soi. Un temps où on espère des « jours
humains » […] Fabrice Farre brouille les pistes et le fait
avec vibration. Les mots permettent l'inflexion de la mémoire,
passée et présente ».
DEUX
POEMES :
Je
me suis souvent inquiété de savoir
quel
fut ton nom à toi que je connais
depuis
que la terre est terre. J'ai vieilli
par
ignorance et l'errance parmi les foules
des
pays imaginés m'apporte encore du répit le toucher
du
souvenir, l'image d'une prison familière à te chercher
dans
les langues que je sais par cœur.
*
Les
fruits tombés dans l'herbe rase
s'ouvrent
davantage au premier matin.
Nous
pourrions aller les voler plus jeunes
que
nous-mêmes à notre propre insu.
Saurions-nous
nous reconnaître coupant l'air
animés
par l'idée de soustraire ce qui se gâte
à
la fougue de l'été tremblant sur le sol ardent.
17 € l'exemplaire (port compris).
Chèque à l'ordre de Rafael de Surtis éditions, 7 rue Saint-Michel, F-81 170 Cordes sur ciel.