Peinture : Philippe Agostini
Texte : Fabrice Farre
Photo : Antoine FD
Épargne ma poussière à ton retour,
dès que tu auras abandonné ton absence, l'aguerri
délaisse sa peau, goûte à la source solaire et se recompose
poussière, poussière, tout retourne à elle, moins poussière
si l'on s'agite. À mes oiseaux impatients n'être ni miette
ni recours ne sert. À ta matérialité on se heurte ; alors plus vif
voilà au moins un chant peu perdu sans déconvenue
À contre-courant
elles remontent, couvertes
d'argent oriental.
L'eau brûle de son feu
implacable. Elles songent
à leur lieu de naissance.
Elles ne sont pas sirènes
en eau douce. Elles ont
sur terre, la particularité
d'aller au vent mêler leurs cheveux.
du toit crépitent - un blanc silencieux
les sépare sans tomber une seule fois
En ce ciel confondu si je me deux
la saison forte embrase la lumière
vivante du temps et je t'aperçois
IMPLORE, Bruno Guattari. Editeur, 2020
La chair noire éclaire la lanterne
les murmures s'apparentent au latin
les heures attirées manquent leur cible
le grave danse annonçant le matin
et toutes ces heures indescriptibles
Demain voudrait tant être moderne
Extrait du recueil IMPLORE, Bruno Guattari Editeur, 2020.