La
vie, je l'ai apprise en te voyant descendre
du
haut de cet escalier résonnant comme
la
pierre qui garde à l'esprit l'effort de l'équilibre.
Je
songeai devenir le garde-corps ou bien
les
marches, tolérant l'existence sans qu'il fût question
de
faux pas. Au moins la main. Je vécus armé
de
la volonté, dénigrant mon corps pour porter
le
tien. Ou bien l'escalier oublia-t-il un instant
que
le mur le soutenait. Je sus alors
que
ne tient que si l'autre maintient.
Paru dans Levure littéraire en 2016
Poème inclus dans AVANT D'APPARAÎTRE, ed Unicité, 2020.