L’herbe court toujours sous mes yeux, elle brûle
même, avant que je puisse entrer en moi à nouveau.
Le talus s’incline, je crois apercevoir mes lunettes
de soleil : deux ronds d’ombre dans le jaune
intense.
Le blanc, pendu aux fils, respire. Il fait le dos rond
quand
elle passe en agent démasqué ; ici elle grandit, là
elle tend
les mains et ne prie qu’en privé, silencieuse. À
travers
l’image ternie, le bleu n’est bleu qu’à ce moment-là.
Je passe par la route que je connais par le cœur,
je disparais dans l’aire sauvage où crie impatient
l’orphelin, jurant sans trembler de la retrouver,