Épargne ma poussière

 

Épargne ma poussière à ton retour,

dès que tu auras abandonné ton absence, l'aguerri

délaisse sa peau, goûte à la source solaire et se recompose


poussière, poussière, tout retourne à elle, moins poussière

si l'on s'agite. À mes oiseaux impatients n'être ni miette

ni recours ne sert. À ta matérialité on se heurte ; alors plus vif

voilà au moins un chant peu perdu sans déconvenue



Sirènes

 

À contre-courant

elles remontent, couvertes

d'argent oriental.


L'eau brûle de son feu

implacable. Elles songent

à leur lieu de naissance.


Elles ne sont pas sirènes

en eau douce. Elles ont

sur terre, la particularité

d'aller au vent mêler leurs cheveux.

Matière


Les flocons de l'été sur le verre

du toit crépitent - un blanc silencieux

les sépare sans tomber une seule fois

En ce ciel confondu si je me deux

la saison forte embrase la lumière

vivante du temps et je t'aperçois


IMPLORE, Bruno Guattari. Editeur, 2020

Chair

 

La chair noire éclaire la lanterne

les murmures s'apparentent au latin

les heures attirées manquent leur cible

le grave danse annonçant le matin

et toutes ces heures indescriptibles

Demain voudrait tant être moderne


Extrait du recueil IMPLORE, Bruno Guattari Editeur, 2020.




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