PARTOUT AILLEURS, extraits


On travaille dans le pays, ôtant rails et traverses. On charge le ballast au soir, dans les sacs en toile, avant d'aller dormir. Les chemins défaits rêvent alors de trains. Pendant le sommeil, les rues partent en direction du foyer, délaissant les bleu de travail inflammables à la frontière, pour la couleur de la rose, le bonheur de l'oubli.


Les promesses de retour se multiplient, jusque tard dans la nuit. Venues du port par le bateau français, elles gravissent les coteaux couverts d'étoupe. Elles glissent dans le bassin rocheux, entrent dans la chambre du mourant. Promettre de revenir un jour est une trahison, une pierre qui retombe.


In Partout ailleurs, p.isage intérieur, 2018

Une lecture de Dominique Boudou : ici dans Recours au Poème. 



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