Nous
franchissons le Gier, le bus est un corps étranger qui frôle les
branches basses, car nous sommes de la terre. Le jour ardent élude
le manteau blanc que nous avons vu mourir simplement en le fixant. La
mécanique s'arrête, après avoir ronflé le long des remparts au
fort dénivelé. Les portes s'ouvrent, le monde entre enfin, la forêt
inconnue est une photographie dans ma poche intérieure gauche et
bientôt au fond de ta boîte aux lettres. J'écris soudain que je
poursuis ma route et que je t'oublie en descendant, pendant que les
portes soupirent et que le moteur répond à l'étincelle.
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