Nous
allons rouler jusqu'à la nuit
la
plus proche, nous déposséder
de
ce qui rend nos maisons sinistres.
Nous
trouverons
nos
peines animales attachées un temps
puis
libérées en nous pendant que nous avançons.
Nous
n'appartenons plus à aucune ville,
à
aucun de nos amis fidèles, nous regagnons
la
nuit qui attend entre les luminaires dressés
comme
des vigies au bord d'une frontière. Nous
ne
rentrerons plus, nous serons plus humains
un
jour ou l'autre. Avec le son de la radio
dans
l'air frais et nos visages qui durcissent, nous
allons
entrer dans la nuit. Le jour viendra
comme
un souffle éclairé donné par une allumette
dans
nos mains loin du volant.
Extrait
de « Nous, les choses... », un ensemble de textes paru
dans Les Carnets d'Eucharis (version papier), n°2, février 2014.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire