CLOÎTRE SAINT-PAUL

 

Elle gagne, en passant sous l'arbre, la fraîcheur de l'été

et les taches d'ombres font des feuilles sur son vêtement

qui bouge. Puis elle s'enfonce dans la terre

lorsqu'elle descend les marches jusqu'au couloir

éclairé au fond par une étoile de verre soutenue

par un lustre. On l'attend, là, au Cloître Saint-Paul,

celle que Vincent libéra, pleine d'une tendresse

qui s'évade puis revient prisonnière à chaque fois.

Elle ne quittait pas les murs bordés par le pin parasol

incliné et les quelques cyprès à la robe droite.




AVEUGLE

 

A tâtons, les mains ouvertes et l'œil retourné vers le miroir

ancien, le corps frôle les parois des appartements occupés,

descend les marches au moment du verdict, cherche

et reprend son souffle. Mais qui es-tu quand, avant d'être

touché, tu demandes à ce que l'on t'accompagne. La traversée

de la forêt de souvenirs obstrue le passage, comment

peux-tu rencontrer le corps aveugle. Il traîne dans les prisons,

le gardien t'enjoint à quitter les lieux. Tu esquives l'ordre,

te mêles à la boue des propos autoritaires, prêt à retrouver

le corps ambulant qui manque.




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